![]() page 8 RésuméPhase I. Hydromagmatisme sutseyen, formations de maars, les dépôts se font dans une lagune et sont palagonitisés (tufs jaunes). Phase V. Érosion côtière, formation de la plage de la Conque révélant des dépôts de tufs jaune et gris, des dépôts stromboliens et découverte des filons de basalte. Exploitation industrielle des dépôts scoriacés. ConclusionLe complexe volcanique du mont Saint-Loup, ne doit plus être considéré comme un édifice unique dont l’érosion ultérieure aurait délimité trois reliefs volcaniques (mont Saint-Loup, Petit Pioc’h et mont Saint-Martin). Il est interprété comme trois cônes volcaniques plus ou moins complexes (le Mont Saint-Loup a pu avoir plusieurs centres d’émissions). Les failles observées au mont Saint-Loup et au Petit Pioc’h, de pendage NE à N-NE, confirmeraient un début de déstabilisation de l’ensemble des édifices volcaniques. Elles pourraient confirmer le fonctionnement selon un modèle «Nugère», chaîne des Puys (surcharge d’édifices stromboliens sur un lac de lave en partie solidifié), avec émission par débordement de la coulée de Baldy-Batipaume vers le NE. La plage de la Conque, site exceptionnel par la qualité de ses affleurements, n’a été préservée de l’érosion marine que par le «blindage» basaltique du dyke qui forme le rocher des Deux-Frères au sud et au nord de la plage, sous la forme d’un sill. Les vues aériennes de cette zone semblent montrer l’absence de continuité, au moins en surface, des deux extrémités de ce filon. L’érosion de la plage de la Conque confirme cette hypothèse, la partie centrale non protégée étant érodée. La plage de la Capitainerie dont l’ensemble des dépôts de tufs forme un arc de cercle concave parfait de 250 m de longueur pose un problème nouveau. Deux hypothèses peuvent être avancées : - cela pourrait être l’indice d’un autre dyke de basalte s’injectant près de la plage de la Capitainerie. Deux causes identiques ayant les mêmes effets, on retrouverait le même soulèvement que sur la plage de la Conque ; Les observations effectuées sur les différents affleurements d’intrusions basaltiques, montrent une injection oblique du NO vers le SE. Selon le pendage des tufs gris redressés par cette intrusion, l’angle serait de l’ordre de 45°. DatationLes datations les plus récentes indiquent un épisode II à 1 Ma et la phase IV à 0,75 Ma, suggérant une activité sur une période d’environ 250 000 ans ! Une étude plus approfondie sur les relations inter-édifices pourrait donner des informations sur leur mise en place, l’étude des coulées de lave de cette zone pourrait indiquer la direction des zones d’émissions. La coupe de synthèse (schéma 6) n’est pas totalement représentative du fonctionnement complexe de ces quelques kilomètres carrés au cours du dernier million d’années. En effet, les éléments relevés sur le terrain indiquent que plusieurs appareils volcaniques ont fonctionné en même temps avec des dynamismes différents, avec des phases hydromagmatiques, phréatomatiques, stromboliennes et des dépôts aussi bien en milieu anhydre qu’aqueux. Il serait souhaitable que d’autres mémoires et thèses soient proposés sur cette région, encore trop méconnue.
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